Sortir de la cale sèche

Pour un accord juste sur les émissions du secteur du transport maritime

Publication date: 8 septembre 2011
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Lors de la conférence de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Cancún, au Mexique, en décembre 2010, les gouvernements ont sauvé de l’échec les négociations sur les changements climatiques. Mais ils n'ont pas résolu le problème de la crise climatique.

Deux défis persistent en particulier après Cancún. Tout d'abord, les gouvernements doivent combler l’écart entre les réductions d'émissions de gaz à effet de serre demandées à ce jour, et celles qui sont nécessaires pour éviter des changements climatiques aux effets catastrophiques. Deuxièmement, les gouvernements des pays riches doivent mobiliser l'argent nécessaire pour alimenter le Fonds vert pour le climat (GCF) créé à Cancún.

Les émissions du secteur du transport maritime - ou les "bunkers" dans le jargon des négociations climatiques des Nations Unies sont importantes et augmentent rapidement. Un simple navire peut émettre davantage de gaz à effet de serre en un an que plusieurs petits États insulaires. Pourtant, ce secteur n'est actuellement pas régulé en vertu du régime sur les changements climatiques.

Un accord pour déterminer un "prix du carbone" dans le secteur du transport maritime peut permettre à la fois de réduire les émissions et de lever des fonds pour l'adaptation et l'atténuation des effets des changements climatiques dans les pays en développement. Les pays développés se devant d'être à la tête du combat contre les changements climatiques, le mécanisme mis en place devra veiller à ce que les pays en développement n'aient pas à supporter des coûts nets consécutifs. La prochaine conférence sur le changement climatique, COP17, à Durban, en Afrique du Sud, à la fin de l'année 2011, offre l'occasion d'obtenir un accord incluant les trois principes clés suivants :

  1. Réduction significative des émissions de CO2 du secteur du transport maritime ;
  2. Pas de coût net pour les pays en développement ; 
  3. Des recettes substantielles pour le Fonds vert pour le climat.

Ce document montre qu'un tel accord est possible. Un "prix du carbone" modéré de 25 dollars la tonne ne devrait provoquer qu'une hausse limitée des coûts du transport maritime mondial de l'ordre de 0,2%, mais génèrera environ 25 milliards de dollars par an pour verser des compensations aux pays en développement et contribuer au Fonds vert pour le climat à la hauteur de 10 milliards par an.

Liens utiles

WWF

International Maritime Emission Reduction Scheme (IMERS)