Des meilleurs bénéfices dans un monde meilleur

Surmonter les barrières et tirer profit des investissements responsables pour lutter contre la pauvreté

Publication date: 18 novembre 2010
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La crise financière de 2008 a soulevé une série de questions fondamentales sur le rôle des investisseurs dans la société, tant sur le plan des investissements qu’ils effectuent que sur celui de la manière dont ils utilisent leur influence pour veiller à ce que les impacts sociaux et environnementaux de leurs activités soient portés au maximum et les impacts négatifs maintenus au niveau minimum. 

Le rôle social et environnemental des investisseurs

Le rôle des investisseurs peut s'avérer essentiel pour répondre à de nombreuses questions liées à la réduction de la pauvreté et au développement durable et notamment

  • dans le débat sur les changements climatiques 
  • sur les normes relatives aux conditions de travail
  • l’accès aux médicaments essentiels
  • la lutte contre la corruption

Si certains investisseurs ont montré leur volonté de jouer un rôle progressiste dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement durable, ces thèmes sont encore rarement inscrits à l'ordre du jour. En octobre 2008, Oxfam a donc décidé de lancer le projet Better Returns in a Better World (Meilleurs bénéfices dans un monde meilleur) afin de tenter de comprendre quelles sont les barrières qui empêchent les investisseurs de s’intéresser à ces questions et d’identifier les façons possibles de surmonter voire de faire tomber ces barrières. 

Des barrières techniques et structurelles

Dans ce cadre, un dialogue a été établi avec un total de 80 investisseurs aux quatre coins de l’Europe et des États-Unis. Plusieurs obstacles ont ainsi été identifiés, parmi lesquels : 

  • des barrières liées aux conditions mêmes du marché : absence de supervision sur la manière dont sont gérés les actifs au regard des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance ; visions et objectifs à trop court-terme ; manque de transparence...
  • des obstacles de nature plus technique : peu voire pas de données existent tant sur les bénéfices que pourraient retirer les investisseurs de la lutte contre la pauvreté que sur les impacts environnementaux et sociaux de leurs activités et aucun cadre normatif ne permet aux entreprises d'évaluer leurs impacts au regard de ces critères

A l'issue de ce projet "Meilleurs bénéfices dans un monde meilleur", Oxfam formule donc une série de recommandations pour faire tomber ces barrières structurelles et techniques, aussi bien à l'intention des investisseurs que des gouvernements