Îles Salomon

Dorcus Osée (39 ans), enseignante de l'école du dimanche. « Quand il pleut pendant les cours, nous essayons de trouver un endroit dans l'église où rester au sec. Mais s'il y a beaucoup de vent et qu'il pleut fort, les enfants se mouillent, leur matériel et les libres prennent l'eau et il faut annuler la classe ». Crédit : Vlad Sokhin / Panos / OxfamAUS

Les Îles Salomon sont l’un des pays les plus en difficulté de la région du Pacifique. Les violences ethniques, la fragilité de l’État, la corruption et la montée de la criminalité entravent le développement du pays.

Au début des années 2000, suite à l’effondrement politique et économique du pays, le gouvernement des Îles Salomon demande l’aide de la communauté internationale, ce qui conduit à l’intervention d’une force régionale de maintien de la paix : la Mission régionale d’assistance aux Îles Salomon.

Aujourd’hui, les Îles Salomon affichent le revenu par habitant le plus faible de la région du Pacifique. La majeure partie des 609 000 habitants vivent de l’agriculture et de la pêche. Alors qu’une utilisation durable des richesses naturelles du pays serait essentielle, leur surexploitation, en particulier dans l’industrie forestière, porte gravement atteinte à l’environnement. Avec la multiplication et l’intensification des catastrophes naturelles, telles que les cyclones et les inondations, le changement climatique rend les communautés côtières particulièrement vulnérables. Un tiers de la population rurale n’a pas accès à l’eau potable et, dans les communautés les plus pauvres de la capitale, Honiara, plus de la moitié des habitants ne disposent pas d’installations sanitaires.

Les violences basées sur le genre sont courantes et atteignent un niveau alarmant dans le pays. Les normes traditionnelles régissant les relations hommes-femmes continuent de perpétuer les inégalités et des comportements dominants de la part des hommes. Par exemple, le versement du « prix de la fiancée » reste une pratique courante dans plusieurs provinces, et 73 % des hommes et des femmes pensent que les violences faites aux femmes sont parfois justifiées. La lente mise en place d’une législation et de mesures visant à protéger les femmes ne permettra vraisemblablement pas au pays d’atteindre l’objectif du Millénaire pour le développement en matière de promotion de l’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes en 2015.

Oxfam aux Îles Salomon

L’action d’Oxfam s’articule autour de quatre axes:

  • Justice entre les femmes et les hommes: Oxfam collabore avec une ONG locale appelée Family Support Centre (FSC) afin de lutter contre les violences basées sur le genre, les sévices sexuels et la maltraitance des enfants. FSC offre un hébergement d’urgence et des services de conseil juridique et d’aide psychosociale, mène des programmes pédagogiques, tient un centre de documentation, informe sur les droits des femmes et des enfants, et sensibilise au problème des violences faites aux femmes. L’ONG travaille en étroite collaboration avec des organismes publics d’aide, tels que la police, et d’autres ONG.
  • Renforcement des capacités: Oxfam s’attache à renforcer la pérennité et le développement à long terme de FSC.
  • Mobilisation communautaire: nous aidons les membres des communautés à animer des ateliers portant sur l’inclusion sociale, les conceptions stéréotypées des rôles de l’homme et de la femme, les éléments déclencheurs des violences et les mesures possibles de prévention.
  • Plaidoyer: Oxfam encourage les organismes publics, notamment l’État et le système judiciaire, à unir leurs efforts pour promouvoir et assurer la sécurité des femmes.