Les financements "climat" après Copenhague

Les questions à 100 milliards de dollars

Les changements climatiques constituent la plus grande menace pour le développement. Ils rendent la lutte contre la pauvreté encore plus difficile et plus coûteuse. Il faut de toute urgence des fonds pour aider les communautés vulnérables à s'adapter aux changements climatiques.
A Copenhague, il y a eu des progrès sur le volet financier, fussent-ils limités. L'Accord de Copenhague a proposé la création d'un Fonds vert pour le climat et comportait un engagement vague des pays riches à mobiliser 100 milliards de dollars d'ici 2020.
Le secrétaire général de l'ONU a convoqué un Groupe consultatif de haut niveau sur le financement de la lutte contre le changement climatique (AGF) chargé de formuler, d’ici à la réunion de Cancun en décembre 2010, des recommandations sur la manière dont l'argent peut être récolté. Leur rapport sera sujet de discussions lors de la réunion de la CNUCC du mois de juin prochain à Bonn, la première d’une série de négociations sérieuses depuis celles de Copenhague.
Dans ce rapport, Oxfam pose les principales questions auxquelles doit tenter de répondre l'AGF pour trouver des sources de financement suffisantes et durables aux coûts d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Recommandations principales

Dans les mois qui précèdent la réunion de l’ONU de décembre 2010 au Mexique , les gouvernements du monde ont l'occasion de transformer l'ambiguïté en action, en se mettant d’accord :

  • Sur la mise en place d’un Fonds vert sous l’égide des Nations unies,
    qui soit juste, transparent et accessible
    ;
  • Pour présenter un programme sur les sources de financement d'une valeur d'au moins 100 milliards de dollars par an, qui soit opérationnel d'ici à 2013 afin d'aider les personnes les plus vulnérables à faire face aux changements climatiques.

Pour rétablir la confiance entre les nations riches et pauvres et remettre les négociations sur les rails en vue d'un accord global, ces questions doivent être officiellement approuvées par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à la COP-16, qui se tiendra à Mexico en décembre 2010.