Le G20 ne doit pas laisser la crise de l'euro mettre à l’écart le reste du monde

Publié: 16th juin 2012

Déclaration de Luc Lamprière, porte parole d’Oxfam, à l'ouverture du sommet du G20, à Los Cabos (Mexique) :

« La crise européenne doit être réglée car elle fait peser un risque sérieux aux pays en développement déjà ébranlés par la volatilité des prix alimentaires et des réductions de l'aide. Ce n’est pas une raison pour que le G20 obsédé par la seule Europe oublie le reste du monde.

« Nous attendons des progrès sur les autres crises avec lesquelles se débattent les pays en dehors de l'Europe. Plus de la moitié des plus pauvres du monde vivent dans les pays du G20, et les dirigeants de ces pays ont une responsabilité à leur égard. Le G20 doit prendre des mesures urgentes pour freiner la spéculation sur les matières premières. La volatilité des prix alimentaires est hors de contrôle, et est une menace sérieuse pour les moyens de subsistance de milliards de personnes à travers le monde.

« Le G20 doit faire usage de son pouvoir pour répondre aux questions fondamentales économiques auxquelles le monde est confronté au-delà de l'Europe. Encore faut-il qu’il en fasse le choix politique.

« Le G20 ne parvient pas à s'attaquer aux facteurs les plus importants de la crise des prix alimentaires: l’augmentation de la demande pour les agrocarburants, la spéculation financière sur les matières premières et le changement climatique. Dans la seule région du Sahel, 18 millions de personnes sont menacées par une grave crise alimentaire et, pourtant, les financements adéquats font défaut pour aider ceux qui souffrent de la faim.

« Il y a trois ans, le G20 avait lancé un cadre appelant à "une croissance forte, durable et équilibrée". A Los Cabos il se réunit sans y être parvenu et en n'ayant fait que très peu pour agir sur les causes de la crise que le monde riche a infligée aux pays pauvres. »

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Le G20 doit faire usage de son pouvoir pour répondre aux questions fondamentales économiques auxquelles le monde est confronté au-delà de l'Europe. Encore faut-il qu’il en fasse le choix politique.
Luc Lamprière
Porte-parole d'Oxfam

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