Cambodge

Hong Rany, 26 ans, participe à un atelier sur la réglementation de la pêche au Cambodge, dans la pagode du village de Ksach Leav. Crédit : Savann Oeurm / Oxfam America

Le Cambodge sort d’une période de son histoire marquée par des conflits et des troubles. Depuis une vingtaine d’années, le royaume connaît une croissance économique rapide, mais la pauvreté reste malgré tout un problème fondamental, la majorité de la population vivant avec moins de deux dollars par jour.

Le Cambodge est confronté à de nombreux défis dans sa lutte contre la pauvreté. Le pays est particulièrement dépendant de l’aide étrangère au développement qui s’élève à près de la moitié du budget annuel du gouvernement.

L’aide étrangère s’est considérablement transformée avec l’intervention de « nouveaux » bailleurs orientaux, dont la Chine, et des conditions d’octroi davantage liées aux opportunités économiques et politiques qu’au respect des droits humains. Mobiliser les investissements orientaux dans l’intérêt des populations pauvres et vulnérables nécessitera des stratégies nouvelles. En 2015, l’aide en provenance des pays occidentaux a déjà commencé à décliner.

Les principaux moteurs de l’économie – l’agriculture, le secteur de la confection textile, le tourisme et la construction – génèrent des revenus croissants pour le pays. 
Pour la population la plus jeune d’Asie du Sud-Est (70 % des 15 millions de Cambodgiennes et Cambodgiens ont moins de 30 ans), acquérir les compétences professionnelles nécessaires et trouver des emplois appropriés reste problématique. Des millions de jeunes partent chercher du travail à l’étranger.

La majorité des Cambodgiennes et Cambodgiens vivent dans les régions rurales où 85 % de la population vit principalement de l’agriculture paysanne, de la pêche et de la sylviculture.
Le Cambodge étant désormais résolument tourné vers le tourisme et le développement, une planification et une réglementation réfléchies de ces activités seront essentielles pour éviter tout impact négatif sur l’environnement et les ressources naturelles dont de nombreuses personnes dépendent.

Oxfam au Cambodge

Oxfam est active au Cambodge depuis plus de 35 ans et nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour que ce pays culturellement riche sorte de la pauvreté. D’importants progrès ont été réalisés au Cambodge, notamment dans le développement d’une société civile, désormais forte. Les élections nationales de 2013 ont clairement démontré que le peuple cambodgien est de plus en plus conscient de ses droits et qu’il entend bien rappeler à leurs responsabilités le gouvernement, les partis politiques, les organisations de la société civile, le secteur privé et les bailleurs de fonds, que ce soit au moyen de pétitions ou de manifestations pacifiques. 

Oxfam faisait partie des premières organisations non gouvernementales (ONG) à apporter une aide au Cambodge après la chute des Khmers Rouges en 1979. Au fil des années, nous avons collaboré avec des partenaires locaux, des groupes communautaires et le gouvernement dans l’ensemble des 24 provinces du pays ainsi que dans la capitale. Nous travaillons activement avec des partenaires dans les domaines suivants : promotion et protection des droits humains, renforcement des capacités et de l’autonomie économiques des femmes, citoyenneté active, mise en place d’institutions communautaires de micro-finance, gestion responsable des ressources naturelles, réduction des risques de catastrophes et adaptation aux changements climatiques.

Afin de répondre aux nouvelles demandes du peuple cambodgien dans une société en pleine évolution, la stratégie d’Oxfam au Cambodge pour la période 2015-2020 se concentre sur les points suivants :

  • Faire entendre les voix du changement : notamment pour la promotion du leadership des femmes, la lutte contre les violences basées sur le genre, l’appui au renforcement de la démocratie, le soutien à la jeunesse en tant qu’actrice du changement, la défense des droits des travailleuses et travailleurs et la consolidation de la société civile.
  • Renforcer la résilience : nous concentrons notre action sur les femmes paysannes les plus vulnérables dans des zones sélectionnées afin qu’elles soient mieux préparées et mieux à même de faire face aux effets des changements climatiques et aux catastrophes naturelles, en particulier les inondations et les périodes de sécheresse.
  • Améliorer la gouvernance des ressources naturelles : nous aidons des femmes et des hommes à faire valoir leurs droits sur les ressources naturelles du Cambodge (terres, eau, ressources minières, forêt et produits de la pêche) et à s’assurer des moyens de subsistance durables.